L’écriture de LEFEVRE Jean-Claude ne se laisse ranger, ni dans la littérature ni dans les écrits, les « statements » ou les manifestes d’artistes, ses archives comportent des « éléments diversement appréciables », autrement dit, des données indifféremment allographiques et autographiques dûment collectées ou colligées pourvu qu’elles fussent « comptables de travaux pour lesquels il n’a pas été nécessaire de matérialiser l’existence en s’appuyant sur le principe conventionnel de l’exposition ».

Il va sans dire que le travail de LEFEVRE Jean-Claude, transversal et transgressif par définition, prête d’emblée le flanc à la censure institutionnelle, esthétique et sociale qui sévit dans le champ de l’art dit contemporain.

Un tel projet, par l’exigence qu’il induit, s’inscrit nécessairement en marge de l’actualité et du marché des biens culturels dont les promoteurs, privés ou publics, assument pour la plupart les cloisonnements intrinsèques et la clôture extrinsèque, fût-ce à grand renfort de dénégations quant aux jeux et enjeux des positions para-artistiques ou résolument étrangères à l’art qu’ils y occupent, ainsi qu’aux (di)visions intestines qu’ils y fomentent pour mieux contrôler et dominer la production symbolique.

Jean-Charles Agboton-Jumeau

 

 

LEVEVRE Jean Claude _ (75) Vit et travaille à Paris