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Jean Louis BOUCHARD (Limonest) installation in situ
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« Jeudi 21 avril 2011, décision est prise pour une zone interdite et surveillée de rayon 20 kilomètres. » Soit 1256 kilomètres carrés. Fukushima. Le cercle est forme fondamentale, éternelle, suprématiste. Forme origine, cœur ou sens de la vie, l’atome, la cellule, l’organisme. Le premier dessin chez l’enfant. À l’autre bout, le cercle, cible ou figure fermée, enclos l’espace de la mort, le danger, l’ultime. Cercle appelé en renfort dans les catastrophes naturelles ou les conflits internationaux récents, lorsqu’il s’agit de nommer comme définir une « Zone ». L’installation présentée à Chevigny est une pensée lointaine émue vers le peuple japonais contemporain. En évoquant ces femmes et ces hommes meurtris, je convoque Fukushima, qui depuis la centrale nucléaire du même nom, est entrée dans l’histoire, ainsi que ce cercle porté à 30 kilomètres depuis, et qui atteint exactement la ville de TAMURA. Sur la cour haute, contamination ou propagation, ode géométrique, pleins et vides, ondes cercles aux rayons croissants, conjoints ou mêlés. Matériau unique grillage métallique. Sur la cour basse, douves, neuf cercles, dont un, centre d’une croix à deux branches égales, est inscrit en lévitation au-dessus d’un disque d’eau noire. Dans cette eau a été versé le 10 juin 2011, un litre d’eau de Fukushima, en présence de Masami (Tokyo), Geneviève Guénette (Montréal) et moi-même (Limonest). Le cercle se pose en unité. Depuis Paris, un tel cercle de 20 kilomètres de rayon inclurait le palais de Versailles.
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